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Découverte – Aeon’s End

Commençons tout de suite par évacuer une toute petite chose à savoir sur votre humble testeuse avant de nous attaquer au jeu en lui-même. Je n’aime pas les jeux de deckbuilding. Vraiment pas. J’en ai essayé beaucoup et j’ai fini par me dire que ça ne devait pas être un style de jeu pour moi. Par contre, j’adore les jeux coopératifs. Alors quand Aeon’s End est arrivé sur la table, je l’ai regardé avec un mélange d’intrigue et de fatalité. Et j’ai été très agréablement surprise.

Alors qu’est-ce que c’est que ce jeu bizarre ? Aeon’s End est un jeu coopératif pour 1 à 4 joueurs qui se joue à partir de 12 ans et qui devrait vous tenir en haleine pendant à peu près une heure.

L’histoire est simple. Nous sommes des mages et nous avons la lourde charge de nous débarrasser d’une grosse bêbête, rebaptisée « Némésis » pour l’occasion, qui a décidé de détruire le monde. Elle en a d’ailleurs déjà mangé une grande partie et nous sommes à présent cloîtrés à Gravehold, la dernière cité des hommes libres que nous tentons de la protéger par tous les moyens.

Au début de chaque partie, les joueurs peuvent choisir la Némésis contre laquelle ils souhaitent se battre. Je n’ai pour l’instant joué qu’avec la Rage Incarnée, qui n’est pas très subtile et qui se contente de taper tout très fort.

Au premier coup d’œil, le jeu se comporte comme un jeu de deckbuilding classique. Chaque joueur choisit un personnage, qui démarre la partie avec un set de cartes déterminé. Nous posons au hasard 9 paquets de sorts au centre de la table. Comme pour un Dominion, ces cartes seront les seules disponibles pour la partie. Les joueurs vont acquérir ces cartes au fur et à mesure et les ajouter à leur set de départ, qui va donc devenir de plus en plus puissant et leur permettre de faire des actions de plus en plus intéressantes. Le but est de détruire la Némésis avant qu’elle ne détruise Gravehold ou se débarrasse de tous les joueurs. A noter qu’un joueur qui n’a plus de points de vie peut tout de même continuer à jouer. Il est simplement « épuisé » et doit composer avec quelques malus.

Sans aller dans le détail, les actions possibles sont très nombreuses : on peut préparer des sorts, charger son pouvoir spécial, acheter de nouvelles cartes, stabiliser des brèches, etc. C’est très varié. De plus, il y a des tas de petites trouvailles dans Aeon’s End qui en font selon moi une sorte de « jeu de deckbuilding de la mort » qui me plaît énormément.

D’abord, les joueurs ne remélangent jamais leur deck de cartes. Si je dois piocher et que ma pioche et vide, je me contente de retourner toute ma défausse. Cela veut donc dire que je peux prévoir à l’avance l’ordre dans lequel mes cartes vont tomber puisqu’elles ne sont jamais mélangées. On élimine ainsi toute part d’aléatoire. Si je veux que mon combo fétiche tombe à tous les coups, je peux le faire.

Ensuite, l’ordre du tour change à chaque manche. Nous savons que chaque joueur va pouvoir jouer une fois dans la manche, nous savons que la Némésis va jouer deux fois, mais nous ne savons jamais qui va jouer quand. L’ordre du tour est déterminé par un set de cartes qu’on remélange au début de chaque manche et qui ajoute un énorme suspens. La situation classique étant : « hé les mecs, si la Némésis joue juste après, là, on est vraiment dans la m**** ». Et alors on prie.

Et enfin, il y a ce système d’ouverture de brèches. Chaque joueur a 4 brèches devant lui mais au début de la partie, une seule est ouverte. Or, seules les brèches ouvertes permettent de lancer des sorts et c’est quand même le cœur du jeu. Du coup, on passe un temps assez fou à essayer de les ouvrir le plus vite possible pour pouvoir lancer un maximum de sorts à chaque tour.

Bref, j’aime beaucoup ce jeu. Et considérant qu’il n’y a ni plateau, ni cubes, ni jolis petits pions en bois, je trouve que c’est plutôt une prouesse.

 

 

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