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Découverte – Kitchen Rush

Je ne cuisine jamais. Je ne suis définitivement pas orienté gastronomie. Tout au plus un cordon bleu petit pois chauffé au micro-ondes vient pimenter mon régime alimentaire autrement constitué de pâtes/knacki. Alors quand Kitchen Rush est arrivé sur la table de l’Annexe, à côté de mon sandwich de midi, j’étais sceptique.

Nous l’avons testé à 4 joueurs. Dans ce jeu, il s’agit de gérer la cuisine d’un grand restaurant.

Après une mise en place un poil longuette (prévoir une grande table, le jeu a tendance à s’étaler), il faut reconnaitre que c’est efficace. Les 4 manches de 4 minutes chacune s’enchainent admirablement bien (compter une vingtaine de minute pour une partie).
Il y a 8 actions possibles, de la prise de commande à la cuisson, en passant par la plonge ou le ravitaillement. Ces actions sont rapidement comprises et assimilées, bien que certaines ne soient pas très pratique (le fait de déplacer l’argent de la réserve vers le bureau est intempestif).

Chaque joueur gère deux salariés, représentés par deux sabliers de 30 secondes. Sur une manche de 4 minutes, c’est long. On a donc 8 actions par salarié, au mieux. Si les premières sont faciles à décider (prendre une commande, préparer les aliments), les suivantes demandent un minimum de réflexion et surtout de coordination : ravitailler le stock ou faire la plonge sont des actions qui rendent service à tous les joueurs en optimisant leurs actions.
Il faut également bien communiquer sur nos besoins (« plus de carottes, quelqu’un peut aller en acheter pour mon ragout ? » ou  « Vite laisse-moi ta place au fourneau je n’ai plus qu’une cuisson et j’aurais le pourboire »). Cependant, les interactions entre joueurs restent minimales. Certes, on se coordonne tant  bien que mal, mais chacun fait sa propre commande, avec ses propres cuissons, son propre service, etc.

Le jeu révèle très vite son côté ambiance ! C’est frénétique, on n’a pas le temps de penser, les commandes pleuvent, les aliments viennent à manquer et la fin des 4 minutes nous surprend en plein milieu d’une cuisson. Si, au premier abord, nous avons regretté l’absence de  sablier de 4 minutes pour les manches, la bande son officiel proposé sur internet apporte une belle immersion, avec bruits de cuisine et commentaires du chef en bonus (le décompte des minutes est indispensable).

Le jeu va même plus loin, en nous demandant de payer les salariés et en nous laissant la possibilité d’améliorer la cuisine (en achetant des fourneaux ou un commis supplémentaire par exemple). On manque vite d’argent pour les salaires, ce qui signifie continuer avec un seul sablier

C’est un vrai jeu de gestion, avec sa mécanique de pose d’ouvriers et d’objectifs de fin de manche. La difficulté est au rendez-vous, et tant mieux pour un jeu coopératif. Il y a même une option de cartes évènements aléatoires en fin de manche qui tombent comme un cheveu sur la soupe.

A la fin de notre partie, une bouchée à la reine pas assez cuite vient nous faire perdre une étoile nécessaire à l’objectif de base que nous avions pioché. Tout le monde s’accorde à dire (traîtres) que c’est mon manque de pratique des fourneaux qui nous a fait perdre.

Un bon jeu coopératif, familial, dont la mécanique colle parfaitement au thème.

 

 

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