Huns est un jeu de stratégie pour 2 à 4 joueurs à partir de 14 ans et qui dure environ 45 minutes. La durée d’une partie est complétement respectée mais l’âge préconisé est curieusement élevé, le jeu étant extrêmement facile à prendre en main et à maîtriser. Est-ce le thème abordé? Dans tous les cas, je le recommanderai à partir de 9-10 ans.
Huns a été le grand gagnant du prix Ludinord en 2016 (oui, c’est un prix important pour nous les gens de là-haut) et il était du coup très attendu. Dans Huns, le but du jeu est très simple : il faut piller, encore piller, et toujours piller! Accessoirement, si le cœur vous en dit, vous pourrez piller, mais c’est vraiment vous qui voyez. Chaque joueur a un plateau de jeu (par ailleurs très accessoire) sur lequel il va poser des chariots vides qu’il va tenter de remplir de ressources pillées pour gagner des points. Au centre de la table, cinq paquets de cartes aux couleurs différentes sont mis en place avec les ressources et le dé qui leur correspondent.
L’idée, c’est de tirer tous les dés à chaque manche. Les joueurs vont ensuite chacun à leur tour réclamer un dé pour effectuer l’action qui lui est associé. Imaginons que je prenne le dé jaune et que celui-ci soit sur la face « 3 », je pourrais donc choisir entre prendre trois ressources jaunes ou prendre trois cartes jaunes pour en garder une devant moi et remettre les deux autres sous la pioche. Dès que tous les dés ont été utilisés, on change de premier joueur, on les relance et on recommence. C’est très simple.
Tout le sel du jeu réside dans les cartes que les joueurs peuvent récupérer. Les équipements (bleu) et les mercenaires (vert) vont vous donner des avantages importants. Les trésors (jaunes) vous donnent des objectifs supplémentaires pour avoir plus de points en fin de partie. Les razzias (rouge) sont des coups de pokers utilisables une seule fois mais qui déstabiliseront vos adversaires. Enfin, les fléaux (noir) sont juste là pour aller pourrir le jeu des autres et demeureront jusqu’à ce qu’on s’en débarrasse.
Cela donne des situations assez “immersives”. En tant que bon chef de guerre, j’ai recruté des mercenaires pour pouvoir piller plus de ressources et avoir plus de chariots. Mais mes rivaux, certainement jaloux, m’ont balancé quelques fléaux pour immobiliser mes mercenaires (trop occupés à chasser les loups) et mes chariots (sabotés pernicieusement). Mais qu’importe, nous nous sommes relevés ! Et si quelques razzias sont passées par là pour nous venger, nous n’en dirons pas plus.
Le jeu est avant tout fait d’opportunités. Quel dé m’est le plus utile, là tout de suite ? Quel dé serait utile à mon adversaire ? Comment endiguer le mercenaire infernal de mon voisin de gauche ? Et que faire pour empêcher celui de droite d’entasser encore plus de trésors ? Au final, il est impossible d’avoir une stratégie établie dès le début, ou même de savoir exactement comment en faire une sur le long terme. Il faut constamment s’adapter aux situations.
Et lorsque la fin arrive, il est difficile de résister à recommencer immédiatement une partie pour tester d’autres possibilités, ou, plus logiquement parce que vous êtes un Huns, de prendre sa revanche !