Découverte – L’île au Trésor

Découverte – L’île au Trésor

Est-ce que vous aussi, vous avez toujours eu ce rêve un peu fou de trouver un coffre au trésor rempli de doublons au fond de votre jardin ? Oui vous qui regardez “Hook” à chaque Noël parce que ce film a bercé votre enfance, vous êtes au bon endroit ! Empoignez votre pelle, aiguisez votre sabre, servez-vous un (grand) verre de rhum. Aujourd’hui, on attaque l’île au Trésor.

L’île au trésor est un jeu pour 2 à 5 joueurs dont la durée de partie est estimée à 45 minutes. Il est signé Marc Paquin. Il est édité par Matagot et illustré par Vincent Dutrait. Pourquoi est-il important de préciser le nom du dessinateur? Parce que ses illustrations sont toujours magnifiques, quel que soit le jeu sur lequel il a travaillé. Et je défie, dans un duel au sabre, quiconque de me donner un contre-exemple.

Après cette longue et laborieuse introduction, qu’en est-il exactement, de cette histoire de trésor ? Et bien, l’un des joueurs incarne le capitaine Long John Silver qui vient de se faire enfermer au cachot par tous les autres. Mais il est malin le capitaine. Il a eu le temps de planquer son trésor quelque part sur l’île. Du coup, ses pirates félons l’interrogent à tour de rôle inlassablement afin d’obtenir des informations sur l’emplacement de ce dernier et font la course pour être le premier à mettre la main dessus.

La partie se déroule sur un immense plateau de jeu. Au début de la partie, Long John Silver, que nous appellerons John, marque secrètement l’emplacement de son trésor sur une carte miniature qu’il a derrière son paravent. Il doit ensuite donner à chaque joueur un premier indice qu’ils garderont pour eux. Cet indice, c’est une zone de jeu où il n’y a pas son trésor.

Chaque joueur choisit son personnage. J’ai choisi Anne Bonny, mon adversaire a choisi Olivier Levasseur. On a commencé à trinquer au rhum tout en se lançant des insultes à la figure. John a dû se dire qu’il avait affaire à des amateurs. Du coup, dès le départ, il nous annonce que son trésor est dans la moitié nord de l’île. La mise en place étant terminée, la partie pouvait commencer.

A chaque tour, John choisit dans sa main quelle information il veut nous donner. Il annonce alors : « Mon trésor n’est pas dans une forêt, hihi » et place un jeton à côté, face cachée. A-t-il dit la vérité ? Est-ce qu’il bluffe ? Nous n’en savons rien, la suspicion est donc de mise.

Une fois que John a parlé, chaque joueur peut effectuer une à deux actions :

  1. Je peux me déplacer à cheval sur la carte. Une règle me permet alors de me déplacer jusqu’à 6 miles. Je trace ma route au marqueur effaçable. Olivier Levasseur ayant un cheval, il n’a pas arrêté de chevaucher partout sur l’île pendant toute la partie.
  2. Je peux décider d’effectuer une grande recherche là où je suis. Je prends le grand disque et je trace la zone recherchée au marqueur effaçable. John me dit alors si j’ai trouvé ou pas. Anne et Olivier, sans doute trop occupés à se chamailler à la taverne, n’ont jamais réussi à mettre la main sur ces fichus lingots d’or.
  3. Je peux décider de me déplacer et de faire une recherche, mais je fais alors chaque action à plus petite échelle.
  4. Je peux interroger John. Je regarde alors secrètement le jeton qu’il a placé sur l’une des informations qu’il a donné. Cela permet de m’assurer qu’il a dit la vérité. Le problème, avec Anne et Olivier, c’est qu’après des semaines de recherches infructueuses et de soirées arrosées, ils étaient trop ivres pour se souvenir de ce qu’ils avaient vu. Forcément, ça n’aide pas.

Il y a d’autres subtilités relatives aux personnages que l’on incarne, qui ont chacun des capacités uniques. Le jeu est très fluide et très bien pensé. Il est par contre terriblement frustrant. Imaginez que vous essayez de creuser avec une cuillère chaque recoin des jardins de Versailles pour y retrouver votre montre. Vous voyez ? Et bien là c’est pareil. Pour mettre la main sur le trésor avant les autres, il faut être plus malin qu’eux et percer à jour les mensonges de John, sinon vous êtes fichus !  Plus la partie avance, plus les tracés de recherche des joueurs envahissent la carte et plus les zones inconnues sont rares. Au final, il y a des traces de marqueur partout.

Si au bout d’un certain nombre de tours, personne n’a trouvé, John s’évade et se précipite vers son trésor. S’il y parvient avant les autres, il gagne la partie ! C’est ce qui s’est passé pour nous, et nous avons couru pour rien car le trésor était au pied d’un arbre, tout près d’une montagne, à un endroit que nous avons souvent traversé mais jamais cherché…

En conclusion, c’est un jeu familial, plein de suspens, et à la mécanique très originale. Si en plus les joueurs aiment le thème, c’est parfait. C’est donc à contrecœur que je me dois de mettre un petit bémol. La carte de l’île est magnifique et les couleurs sont vives et très contrastées. Cela rend parfois difficile la lecture des différents tracés et il n’est pas rare de devoir se pencher sur la carte pour les voir. Mais l’aventure en vaut tellement la chandelle que je conseille simplement à ceux qui veulent se lancer d’investir dans des marqueurs effaçables de couleur un peu plus vive si cela les gêne.

Yohohoho et une bouteille de rhum !!!

Découverte – Monsieur Carrousel et Zoo Run

Découverte – Monsieur Carrousel et Zoo Run

                Pour changer un peu des gros jeux remplis de petits cubes en bois et dont les règles s’étalent sur des dizaines de pages, je me suis dit qu’on pourrait présenter quelques nouveautés chez les enfants ! Et puisque ce secteur est largement monopolisé par Haba et Djeco, je me suis dit qu’on allait parler des petits nouveaux de la gamme Loki Games (Iello).

                Monsieur Carrousel est un jeu coopératif pour 1 à 6 semi-hommes. Il est signé Sara Zarian et est illustré par Appoline Etienne. Il se joue à partir de 4 ans et dure une quinzaine de minutes.

                C’est le milieu de l’après-midi, la fête foraine bat son plein et tous les enfants se pressent pour accéder au fameux carrousel ! C’est super, mais de gros nuages commencent à envahir le ciel et la pluie menace de tomber. Les joueurs vont devoir joindre leurs forces pour que tous les enfants puissent monter à bord avant que les premières gouttes d’eau ne viennent gâcher la fête.

                Alors, on va tout de suite poser ça là comme ça : le carrousel est magnifique. Le matériel est d’excellente qualité et contribue vraiment à l’ambiance, au thème et à la mécanique. Le système de jeu est très simple et très immersif. Une fois le carrousel monté, on installe les sièges. Ces derniers varient d’une partie sur l’autre et ont plusieurs niveaux de difficulté, ce qui est toujours agréable.

                Quand c’est à mon tour de jouer, je lance un dé ! Il m’indique la couleur du siège sur lequel je peux laisser un enfant s’installer. Je regarde bien l’image du siège sur lequel il s’assoit, car je vais devoir m’en souvenir. Par exemple, je pose Yanis sur le gros tracteur vert, c’est trop la classe.

                Ensuite, je fais tourner le carrousel et si lorsqu’il s’arrête, Yanis est du côté ensoleillé du plateau, je pose un morceau de rayon de soleil. S’il est du côté pluvieux, je pose une goutte de pluie à la place. Il commence à pleuvoir, aïe aïe aïe.

                Le siège est déjà pris ? Ce n’est pas grave, je peux faire tourner le carrousel sur lui-même et Monsieur Carrousel me pointera du doigt une autre place.

                Elle est déjà occupée aussi ? C’est pas de chance ! Mais si je me souviens du siège sur lequel est assis l’enfant ainsi désigné (Yanis était où déjà, c’était pas le camion de pompier ?), je peux poser un morceau de rayon de soleil sur le plateau. Si je ne m’en souviens plus, on place une goutte de pluie.

                Si toutes les gouttes de pluie sont posées et que tous les enfants ne sont pas sur le Carrousel, c’est perdu ! Si tous les enfants sont posés avant qu’il ne pleuve, on a gagné !

                Monsieur Carrousel est un jeu très simple mais très malin. Le côté Mémoire est très bien amené et le thème suffisamment fort pour tenir en haleine les semi-hommes qui voudront se lancer dans l’aventure. Un petit peu de logique aussi, notamment pour la construction des rayons de soleil. Un jeu de coopération qui a toute sa place dans nos rayons !enfants

                Zoo Run est quant à lui un tout petit format qui propose deux variantes de jeux : une en coopération à partir de 4 ans et une en compétition à partir de 6 ans. Rien que ça, c’est pas beau la vie ? Il se joue de 1 à 5 joueurs et les parties ne devraient pas dépasser le quart d’heure. Il a été créé par Florian Sirieix et est illustré par Davide Tosello.

En coopération, d’abord : les joueurs doivent libérer tous les animaux du zoo avant que le gardien (le pauvre homme) ne parvienne jusqu’aux enclos lors de sa ronde nocturne.

 

On distribue 3 cartes à chaque joueur à chaque tour. Sur ces cartes, on a des têtes et des fesses d’animaux. L’idée est simple : pour chaque animal que je reconstitue en plaçant mes cartes devant moi, j’en libère un ! Il y a de tout dans le zoo, des tortues, des pandas, des lynx, des éléphants… attention à ne pas laisser une espèce de côté ! Il faut tous les faire sortir. A chaque tour, le gardien avant d’une case vers les enclos.

A la fin de la partie, quand le gardien est arrivé, on regarde combien d’animaux n’ont pas été sauvés et cela nous donne notre score.

 

En compétition : les animaux font une course de karts dans le zoo (décidément, c’est trop la fête) ! Le premier qui parvient à passer la ligne d’arrivée remporte la partie et… un trophée ? Un enclos de luxe ? Plus de nourriture ? Peu importe, la victoire se suffira sans doute à elle-même.

On distribue 4 cartes à chaque joueur et le système de jeu est similaire à la variante coopérative : pour chaque animal reconstitué devant moi, j’avance d’une case. Mais attention, si je reconstitue l’animal qui correspond à mon pilote (moi, j’avais l’éléphant), j’avance de deux cases d’un coup ! A chaque tour, on défausse 3 cartes et on en pioche 3. Je peux donc garder ma carte préférée devant moi toute la partie si je veux (ce que j’ai fait).

La partie s’arrête quand un pilote passe la ligne d’arrivée (c’était moi, je suis tellement balèze que mes collègues m’ont accusée de tricher, ces hommes de peu de foi). Il est alors désigné Pilote de l’année. Rocambole sera donc sous le signe de l’éléphant !

Ces nouveautés viennent compléter la gamme Loki qui a fait ses débuts l’an passé avec Farmini, SOS Dino et Troll & Dragon. Ces trois jeux étaient très bons. Ceux-là le sont aussi !

 

 

Les Nouveautés Semaine du 13 au 19 Mai

Les Nouveautés Semaine du 13 au 19 Mai

Oyez oyez, les nouvelles campagnes pour l’Appel de Cthulhu V7 (vous savez, celles qu’on attend depuis 2017) sont arrivées en magasin !! On a du mal à y croire, mais elles sont bien là !

Nous proposons donc à la vente les éditions Classiques des campagnes “Les Masques de Nyarlathotep” et “Le Jour de la bête”. Pour ceux qui avaient précommandé les éditions Prestige (voir ci-dessous), sachez qu’elles sont également arrivées et vous attendent dans un coin de la réserve.

Et voilà les autres nouveautés pour cette semaine !

Pour jouer en famille : One Key et l’extension Yokai pour Kanagawa !

Pour ceux qui aiment aller au casino : L’extension Cash and Dice pour Las Vegas !

Pour ceux qui aiment poignarder les autres dans le dos : L’extension pour Galérapagos !

Pour ceux qui aiment se creuser la tête : l’Affaire 6 pour Détectives !

Pour les enfants :

Notez le retour des très attendus Wingspan et My Little Scythe dans le courant de la semaine prochaine !

Découverte – Naga Raja

Découverte – Naga Raja

Après Mr Jack et Kero, Hurrican éditions continue d’étoffer sa gamme de jeux pour 2 joueurs en proposant cette fois-ci à ces derniers de s’aventurer dans des temples oubliés. Tout cela vous fait penser à Indiana Jones ? Si c’est le cas, vous vous sentirez sans doute comme à la maison en jouant à Naga Raja.

Naga Raja est un jeu  de Bruno Cathala et Théo Rivière. Il est illustré par Vincent Dutrait, qui a travaillé sur une large panoplie de jeux cette année, et se joue exclusivement à deux joueurs. Il dure approximativement 30 minutes et est conseillé à partir de 9 ans.

Je dis approximativement, car j’ai de mon côté réussi à perdre en moins de 20 minutes.

Quel est le but du jeu ?

Vous incarnez des explorateurs/archéologues et vous venez de découvrir deux temples en Inde. Comme vous êtes en concurrence, vous choisissez chacun un temple et vous y entrez. Commence alors une folle course pour savoir qui parviendra à retrouver les plus de reliques et de trésors cachés en explorant son temple sans y laisser des plumes.

Au début de la partie, chaque joueur récupère un plateau de temple et dispose neuf reliques face cachée autour de ce dernier. Chacune de ces reliques vous rapporte des points de victoire si vous la trouvez. Trois d’entre-elles sont les reliques maudites de Garuda : elles vous donnent plus de points que les autres, mais si vous tombez sur les trois, vous perdez la partie.

Chaque joueur récupère une poignée de cartes, on fait un tas de bâtonnets de différentes couleurs sur la table et on est bon pour commencer la partie.

Comment ça marche ?

A chaque tour, une dalle représentant un chemin empruntable est mise en jeu. Cette dalle, les joueurs vont s’affronter pour la récupérer. C’est le destin, paraît-il.

Dans un premier temps, chaque joueur choisit une ou plusieurs cartes face cachée. On les retourne en même temps et chacun lance alors les bâtonnets indiqués sur ces dernières. Les bâtonnets sont des dés. Les plus grands donnent plus de points lors des affrontements, mais les plus petits permettent d’avoir des bonus. Celui qui a le plus de points sur son lancer remporte la tuile et peut la disposer dans son temple.

Mais attention ! Certaines faces de bâtonnets comportent un Naga. Vous pouvez alors défausser une carte (si vous en avez encore en main) et cela vous donne un bonus ! Ils varient entre « rajouter des points à son jet de bâtonnets », « piocher des cartes », « retourner l’une des reliques pour savoir ce qu’il y a en dessous » ou encore « pivoter une dalle ».

Le joueur qui n’a pas eu la dalle pioche trois cartes, en garde deux et donne la dernière à son adversaire. Et on recommence. Le premier à 25 points a gagné !

Je vous laisse deviner comment j’ai perdu, mais sachez que ce n’était pas très glorieux.

Naga Raja est un jeu qui se prend en main très facilement, qui sent bon l’aventure et le casse-tête. Il est superbement illustré, possède une grande rejouabilité et sait valoriser aussi bien les joueurs qui prennent des risques que ceux qui préfèrent jouer prudemment. Je le recommande chaudement à ceux qui cherchent un jeu selon ces critères : simple mais pas simpliste, un thème fort et un affrontement entre joueurs qui n’est pas frustrant pour le perdant.

Mais sérieusement, perdre en tombant sur toutes les reliques maudites juste parce qu’on avait la flemme de regarder avant, c’est vraiment la honte.

 

Découverte – The Faceless

Découverte – The Faceless

De plus en plus de jeux créés sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter sont traduits et distribués en France. La façon dont Kickstarter est utilisé par les éditeurs ne fait pas toujours l’unanimité, mais il faut lui reconnaître une chose , c’est le lieu parfait pour les créateurs de jeux complétement barrés! Que ce soit parce que le matériel de jeu est tout à fait grandiloquent ou parce que le concept n’aurait pas eu la chance de voir le jour autrement, on se retrouve parfois face à de petites pépites aux mécaniques incroyables.

C’est ainsi que The Faceless est arrivé en magasin. Kickstarté l’an passé, il vient d’être fraîchement traduit par Légion Distribution et se retrouve sur nos étagères. Il a été conçu par Guido Albini et Martino Chiacchiera. C’est un jeu coopératif prévu pour 2 à 4 joueurs et dont la durée peut varier entre 30 minutes et une heure. Il est conseillé pour des joueurs de 14 ans et plus, probablement en partie pour son thème cauchemardesque. La mécanique de jeu est unique et totalement bizarre.

En bref : on a testé, on a perdu, c’était super.

Mais que se passe-t-il, dans The Faceless ? Les joueurs incarnent une bande de gamins qui s’aventurent dans le labyrinthe brumeux du Monde Crépusculaire à la recherche de leur pote, un certain Ethan qui s’y est perdu et qui y est à présent prisonnier. Pour le libérer, il va falloir récupérer les 8 souvenirs qu’il a laissés ça et là et ne pas se faire attraper par la faune locale.

C’est plus facile à dire qu’à faire.

Le principe du jeu est étrange mais simple. La « bande » de gamins est représentée par une vraie boussole et se déplace sur le plateau en fonction de la direction que cette dernière indique. Les joueurs peuvent influencer la direction de la boussole en déplaçant des figurines autour du plateau. Ces figurines sont les « faceless » et ce sont des créatures qui vous guident dans votre aventure. Chaque faceless possède un aimant composé de deux « faces » : une qui attire la boussole et une autre qui la repousse.

L’idée est donc la suivante : pour que la boussole se déplace dans une certaine direction, les joueurs doivent s’assurer que les faceless autour du plateau soient placés et orientés correctement. Sinon, votre bande gamins risque de se retrouver à aller n’importe où.

Et c’est bien là le problème, puisqu’il y a des tas d’endroits dans le monde crépusculaire où vous ne pouvez pas mettre les pieds. Si la bande heurte l’un de ces obstacles, on perd la partie à moins de sacrifier un souvenir. Et si la bande est attrapée par Billygoat, elle est capturée et c’est fini.

Billygoat, c’est un peu comme le croquemitaine. Il se déplace sur le plateau, il possède aussi un aimant et tente d’attirer la bande vers lui pour mieux la dévorer et se repaître des entrailles des petits enfants, mwahaha!!!. Plus il est proche de vous, plus les faceless auront du mal à rediriger la bande pour la sauver.

A chaque tour, un joueur peut choisir entre trois actions :

  • Il peut jouer une carte. Si la carte est jaune, verte ou bleue, il déplace alors le faceless correspondant autour du plateau puis déplace la bande, case par case, du nombre indiqué par la carte, dans la direction qu’elle indique. Si la carte est violette, il déplace la bande d’une case dans la direction qu’il souhaite. Si la carte est rouge, il déplace BillyGoat d’une case dans la direction qu’il souhaite, puis la bande d’autant de cases que le nombre précisé par la carte, dans la direction qu’elle indique.
  • Il peut piocher autant de cartes que nécessaire pour se refaire une main complète. A noter qu’il choisit les cartes qu’il souhaite prendre dans cinq pioches différentes, qui correspondent aux cinq couleurs existantes.
  • Il chuchote aux autres joueurs. Cela consiste à s’échanger ou à se donner des cartes.

A la fin de chaque tour, on tire une carte dans la pioche « Menace » qui peut avoir des effets variés : bouger Billygoat vers la bande, forcer les joueurs à se défausser de cartes, réorienter les faceless, etc.

La subtilité du jeu réside en partie dans ces cartes Menaces. Une fois résolues, elles nourrissent les 5 pioches dans lesquelles les joueurs récupèrent leurs cartes. Et donc c’est super, car plus il y a de cartes dans les pioches, plus on a le choix. Mais le problème, c’est que plus il y a de cartes dans les pioches, plus les menaces sont puissantes. Quand nous nous sommes retrouvés à bouger Billygoat de 4 cases d’un coup vers notre bande, on est devenus un peu pales. Plus la partie avance, plus les cartes s’entassent et plus il devient difficile de gérer les Menaces.

Pour ne rien gâcher, s’il n’y a plus de cartes dans la pioche « Menace », on perd.

L’autre subtilité qui peut vous faire tourner la tête, c’est le principe du « labyrinthe » : quand la bande atteint une extrémité du plateau, elle se téléporte à l’opposé. C’est la meilleure façon de semer Billygoat, qui ne peut pas se téléporter et doit donc refaire le chemin en sens inverse. Mais c’est aussi extrêmement traître et la bande se retrouve parfois à des endroits incongrus et dangereux.

Conclusion? Nous, on a perdu. Déboussolée (haha), notre bande de gamins s’est rapidement égarée et s’est jetée dans la gueule de Billygoat alors qu’il restait encore trois souvenirs à récupérer.

Mais c’était super.

Alors qu’il n’y a même pas de petits pions en bois comme je les aime. C’est dire.